On n’est pas capable d’aimer sans se détruire soi-même.
Depuis plusieurs jours, mon désir de toi me consume. Comment vivre avec, alors que tu es absent ? Que faire de cette brûlure qui me déchire la fente. Je me sens. L odeur n’est plus la même, épicée, celle du plaisir. Je la goûte, et c’est le vide, tu me manques.
Je pourrais me masturber, mes doigts glissent le long de ma poitrine, mon ventre jusqu’au confins de ma culotte, mais ils se refusent à rentrer. Cette place est tienne. L’ivresse de ta chaleur me déserte. Je t’attends. Je n’en finis pas d’espérer ton retour, ton regard posé sur moi. Me sentir belle, en vie. Je meurs ! Pourquoi ce manque, alors que je pourrais combler ce vide ? Pourquoi te vouloir toi ?
Je pourrai désirer qui je veux. Je sens cette attraction qui m’enveloppe, mais il n’y a que toi. Toi, toujours, encore. Je hais cette dépendance. Tu m’as fait tienne et je ne suis plus moi.
Je t’attends et je me dessèche. Je suis à toi, mais qu’elle part de moi me reste t-il? Je suis sur cette voie pour mourir. Est-ce à toi de me ranimer ? En, ai-je seulement l’envie ?
Mon amour
Rentre, Viens près de moi, niche toi au plus profond de mon antre, apaise cette douleur. Mais tu n’es pas, tu n’es plus. Tu me touches, tes doigts s’immiscent entre nous. Mon vagin s’assèche à cette rencontre. Tu ne pourras me jouir ce soir. Je te le défends. Mon désir de toi, t’éloigne de moi. Mon corps se ferme à me remplir de toi. Je ne serais plus ta récompense. Tu ne pourras pas, ce soir, te perdre et vivre ce désir de moi. Je, tu, nous, nous éloignons alors que l’amour vibre entre nous.
Pourquoi est-ce si dur ? Je n’en peux plus de ce corps qui se refuse. Je t’aime ! J’aime cette idée d’être aimée, posséder et pourtant, je me rebelle.
Je veux, je ne sais plus. Une part de moi te veut exclusif, une autre s’éloigne. Je rêve, d’un autre corps, un ou une partenaire. Je crois plus en l’élu. je tente encore de garder le contrôle.
Nous n’avons jamais été aussi fusionnels, aussi complices et pourtant tout comme ces couples qui se chahutent, nous ne nous comprenons plus. Un grain de sable est venu enrailler cette belle partition.
Je ne puis continuer ainsi. Cette douceur, ces habitudes, cette lenteur tant et tant espérées me font gerber.
Mon désir a bougé, sans moi, à mon insu. Il exulte de te voir sur-puissant. Ma tête s’insurge ! Je suis devenue femme sans le savoir. Je te veux, dur.
Prends-moi, oui, une fois encore, avec violence. Viens, je pourrais accepter tout de toi à la seule condition que tu deviennes ce partenaire de jeux. Je me ferais chatte, docile. Oui, fais de moi ta chienne, ta petite fille sale. Plonge, tes doigts, ta queue et tout ce qui te plaira, oui regarde moi, regarde encore, va plus loin, au plus profond vers mon indécence.
Si tu lis ces mots, cette lettre n’est pas pour toi. J’écris à l’amour qui m’a anesthésié. Cet amour excuse, condescendant, je te chasse de ma vie.
C’est décidé, aujourd’hui, je plonge. Je veux, plus, beaucoup plus. Cette femme en moi l’assume. Ce manque n’émane pas de toi mais de cette part oubliée, non acceptée en moi. Ceci marque un tournant. Je fais ce choix d’être moi dans cette complexité et me délecter à présent de ces envies bizarres dites anormales.
ANNAH
Faire pour faire est souvent un cache misère. Il est une histoire plus intéressante à lire.
Je ne serais expliquer ces mouvements de fond. Votre corps change, vos envies également. Il est important d’être indulgent et de rester à l’écoute de ses vrais besoins pour poursuivre le chemin. Ne passez plus à côté de vous ! Plongez dans vos profondeurs, il n’y a pas de quoi avoir peur.
Plus facile à dire 🙂 De quoi vous cachez-vous ? Personne ne vous juge, à part VOUS !
sensuellement votre
-Annah-