Le monde, que l’on créé pour la génération à venir, ne tourne pas rond !

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/de-plus-en-plus-de-jeunes-couples-consultent-pour-une-perte-de-sexualite-1141310.html

je rebondis effectivement sur cette vidéo de BFMTV qui nous annonce une perte de désir chez nos jeunes bébés couples.

Évidemment, l’info fait sensation, mais elle n’est pas exacte dans les faits.

On ne peut pas faire d’amalgame avec le vécu des couples qui sont ensemble depuis plus de 20 ans et les couples d’adolescents de moins de 5 ans d’une pseudo-vie commune. L’origine de la perte de désir, le contexte dans lequel il est vécu ainsi que ses manifestations sont très différentes.

Néanmoins, on peut constater vous et moi une fuite en avant de nos petits à vouloir jouer les grands, et ce, dès la primaire. Ils jouent à être en couple. Ils s’attachent déjà à des partenaires de jeu (enfantins). Ils se promettent la lune et l’amour pour toujours. Ils se croient amoureux.
Ils investissent un espace dont ils n’ont manifestement pas les codes.

Je me souviens même avoir été à l’époque interpellée sur le parvis de l’école par une maman qui m’en voulait à moi parce que mon fils en CE2 ne voulait pas être l’amoureux de sa fille. Furieuse comme si c’était elle qui venait d’essuyer le refus « ma fille, n’est pas assez bien pour votre fils ??? » Cette phrase en dit long sur la détresse déjà transmise entre mère et fille.

Au collège, c’est le drame, ils se détestent. Il fricote avec une autre ou elle m’a quitté pour un vrai mec (plus vieux, d’1 an).

Leur expérience s’affirme quand ils passent au lycée. Les filles ne sont déjà plus vierges dès la seconde. Ils sont pour la grande majorité en couple ou ils ont déjà fait l’expérience de cette vie commune dans le cocon familiale. En terminale, la recherche d’un appartement pour la poursuite d’études est de l’ordre de la banalisation.

Oui, mais du coup, qu’ont-ils fait du mystère, de l’attente, de l’envie et l’imagination.
Ils vivent comme des petits vieux dans une vie toute programmée. C’est presque trop facile.

Je ne sais pas vous mais ma génération a galéré, on a dû attendre, on s’est vue en cachette, on a eu des désirs inavoués, on a eu honte, on s’est laissé happé par la curiosité de la chose.

Nos jeunes sont usés à 20 ans !
Ils ont déjà vécu plus de ruptures que leurs aînés, les quarantenaires. Persuadés déjà de tout savoir de l’amour, certain même, d’avoir expérimenté l’amour passionnel. Elles/ils ont perdu l’amour de leur vie ??? En principe, on, c’est que c’était le bon quand il aura partagé toute sa vie jusqu’à la fin

Ils sont immatures mais exigeants.
Ils rentrent en analyse comme des vieux et doivent s’interroger sur les raisons de leurs échecs. Pourquoi tout d’un coup, les choses deviennent si difficiles voire contraignantes ?

Loin de moi l’envie de l’apologie de l’effort, mais cette perte de désir ne serait-elle pas le début pour définir ce qui pourrait les stimuler ? Commencer à s’interroger sur leur identité et leurs responsabilités vis-à-vis de l’autre.
Vivre une vie de couple, ce n’est pas une bulle rose, des dîners romantiques, des discussions où on est d’accord sur tout, des fleurs et …. des bébés parfait à venir

Ils jouent avec comme base l’insécurité, la peur, de l’ennui, le besoin de sécurité et de reconnaissance.

C’est amusant, car au final, ils ont les mêmes peurs que les grands.

L’autre n’est pas perçu tel qu’il est, mais comme il, elle devrait être pour répondre à ce besoin. Très vite, la désillusion fait son entrée, il ou elle a changé, il/elle ne me plaît plus.

La solution : passer au couple suivant. N’est-ce pas l’exemple que nous leur avons montré ?

Avons-nous expliqué le désir à nos jeunes adultes ?
Avons-nous su montrer le respect envers notre partenaire ?
La place de choix à lui réserver dans votre quotidien ? Avez-vous remarqué que nous traitons mieux un invité de passage que son conjoint ?
Nos jeunes couples, se sentent-ils importants ?
Tout ceux-ci sont des valeurs de base pour construire l’adulte en devenir

La société a mis comme injonction au 20e siècle, la revendication du droit au plaisir, tous les plaisirs. Nous avons aussi axé ce plaisir sur une idée qui tourne autour de l’acquisition de biens et d’expériences. Ces besoins émanent bien de nous.

Je rectifie donc, c’est nous, au quotidien par nos habitudes, notre communication verbale ou non-verbale, qui les avons peut être enduit en erreur.

À nous de proposer un autre modèle adapté au 21e

On en discute ensemble
Mylhena Coach

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