Bonjour à tous
Ce matin, j’ai reçu un très joli cadeau dans ma boite mail, une analyse de la relation homme femme, une redéfinition du plaisir féminin.
Vous connaissez tous, mon penchant à aller embêter les professionnels de la santé!
Une fois n’est pas coutume après mon article sur L’ORGASME FEMININ , je suis allée demander conseil auprès du psychanaliste et sexothérapeute Alain Héril.
Pour ceux et celles qui écoute l’émission radio sur RMC « Lahaie, l’amour et vous » ont certainement déjà entendu Alain s’exprimer avec finesse et humour.
J’étais curieuse de connaître sa vision de professionnel, celle de l’homme mais aussi celle de l’ écrivain, » la place de la femme et son plaisir ».
Cette sensibilité exacerbée au contact des femmes avait donné naissance à un très beau livre sur lequel je reviendrai dans le mois « les continents féminins »
Je me doutais qu’il ne pouvait rester indifférent, alors je lui ai laissé carte blanche pour s’exprimer quand il le souhaiterait sur le blog.
C’est chose faite!
Je vous livre son écrit, comme quoi, il n’y a pas meilleur plaidoyer qu’un homme respectueux et amoureux de la femme.

Le point J
Le corps des femmes a été souvent nié et bafoué, il a aussi été adulé au point de l’idéaliser pendant des siècles.
Depuis le début du XX° siècle et la compréhension de la douleur sexuelle des hystériques il est considéré de manières différentes par les psys et la médecine. Mais il reste toujours objet d’interrogations, de suspicions.
C’est comme si la jouissance féminine faisait peur et que l’expression de celle-ci constituait un scandale qu’il fallait mesurer, maintenir dans des normes faciles à repérer et à inscrire dans des nomenclatures.
Il y a derrière tout cela une peur de la fougue, de la puissance des femmes.
Car, à y bien réfléchir, la femme porte en elle, en son corps, les éléments libertaires d’un rapport à la nature qui est plus proche de l’animisme* que des interdits monothéistes.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : mettre l’homme, le père, le pouvoir patriarcal au centre des enjeux relationnels et ne laisser à la femme des droits à la jouissance essentiellement cadrés par la science, la psychologie, les règles d’un pouvoir masculin.
C’est pour cela que le corps féminin est encadré, scruté, parcellisé avec des points, des zones, des lieux qu’il faut connaitre et activer. Comme s’il s’agissait de l’apprentissage d’un mode d’emploi infaillible.
Où est la liberté de jouissance dans ce cadre là ?
Où sont les possibilités de surprises, d’inattendus ?
Où peut se trouver les espaces pour une vision souple, ample et non cadrée du rapport de chaque femme à son propre plaisir, à son propre corps ?La sexualité contemporaine devient axe de performance pour les hommes comme pour les femmes. Nous devenons soumis à des diktats impérieux qui ne nous laissent que très peu de place à la créativité et à la joie de l’instant.
Le point G devrait être remplacé par l’espace J comme joie.
Et cet espace là appartient à chacune car il n’engage pas une partie du corps mais l’Etre dans son entier et sa vibration unique et singulière.
Alain HERIL.
*L’animisme dans ce cadre c’est formaliser l’essence de la femme comme une entité animé. La femme a dans sa nature le pouvoir de faire bouger les choses.
Quelque chose de non palpable mais essentielle!
> petit Bonus une piste de plus pour maintenir la relation, la faire évoluer et qui sait arriver au plaisir!
la Construction du Désir. Extrait.
Bon et après tout ça, vous ne pourrez plus dire qu’il est impossible d’être heureux/se. Tout ceci dépend un peu de vous!

à bientôt
Annah
PS : merci beaucoup Alain, quand vous voulez pour partager à nouveau!
C’est moi qui vous remercie Annah pour ce que vous dites, ce que vous entreprenez… Ne changez rien! Alain Héril
Bonjour Annah,
Quel plaisir de vous lire, vous qui parlez de sexualité féminine simplement avec poésie et sans vulgarité, mais aussi sans masque.
Je suis d’accord avec vous. Je suis un homme qui assume complétement les composantes féminines de sa personnalité, peut être plus femme que homme. J’ai un petit sexe et je suis souvent complexé, mais c’est peut être l’élément qui me permet de comprendre les femmes, d’aimer leur compagnie, leur humour, et en matière de sexualité d’avoir horreur de les dominer. J’aime me sentir égal dans un rapport, voire légèrement dominé, et que les rapports soient empreints de tendresse et de douceur sans pour autant manquer de sensualité. J’aime redécouvrir encore et encore la beauté du corps et de l’esprit féminins, sentir les peaux qui se mélangent jusqu’à ne faire qu’une et ce bonheur qui nous envahit quand on est tendrement enlassés.
Ma seule angoisse c’est de ne pas satisfaire, par la petitesse de mon sexe ou par éjaculation précoce, car quand on adore la femme à ce point, le plaisir est trop intense, et ce n’est pas toujours simple de le contrôler. Heureusement il y a les mains et la bouche et le fameux point G (ou J) !
Et vos écrits qui rassurent et ouvrent d’autres perspectives;
Et élargir le cercle des partenaires, aller au delà du fantasme, pour renforcer la complicité et être témoin d’un satisfaction totale; Mieux encore, ne pas dominer à ce point, et en même temps célébrer le culte de la féminité ou point de lui permettre d’accéder à la liberté totale, au vécu des expériences sans limites, à lui permettre d’atteinde son statut naturel de déesse, de vénus. Faire l’amour avec Vénus en personne ou plus modestement avec la plus belle femme du monde, celle qui partage notre vie.